Industrie – Indicateur synthétique de la marche des affaires
Trimestriel d’octobre – Des situations contrastées selon les branches
03.12.2025 – Le contexte économique mondial est marqué par un degré d’incertitude particulièrement élevé (montée du protectionnisme, problèmes budgétaires notamment aux Etats-Unis et en France, investissements autour de l’IA, etc.). Le FMI projette un ralentissement de la croissance mondiale pour 2025 et 2026, qui pourrait s’établir autour de 1,5 % dans les pays avancés. Dans le cas de la Suisse, le Groupe d’experts pour les prévisions conjoncturelles anticipe une croissance de 1,3 % en 2025 suivie d’un ralentissement en 2026, à 0,9%. Au niveau du canton de Vaud, la Commission Conjoncture vaudoise s’attend à un PIB en progression de 1,9% cette année, suivi d’un fléchissement à 1,1%. Ces prévisions, publiées en octobre, reposaient sur l’hypothèse que les droits de douane imposés à la Suisse resteraient à 39%. La récente annonce d’un assouplissement de la politique protectionniste des Etats-Unis pourrait donc améliorer la situation.
Dans ce contexte, la situation de l’industrie vaudoise est difficile mais semble se stabiliser, à défaut de s’améliorer. Par exemple, si les répondants sont divisés sur l’appré- ciation de leur carnet de commande (environ un tiers le juge bien rempli et un tiers trop peu rempli), ce résultat représente une amélioration par rapport aux mois précédents, où seule une minorité émettait un jugement positif. Le constat est le même pour le carnets de commandes étrangères. Nombreux sont d’ailleurs les sondés (40%) qui constatent en octobre une hausse des entrées de commandes plutôt qu’une baisse (24%). La durée assurée de production passant ainsi à 6,4 mois. Néanmoins, une entreprise sur deux estime que sa position concurrentielle à l’étranger (hors UE) s’est détériorée au cours du dernier trimestre. De plus, deux tiers du panel indique que leur activité doit faire face à une demande insuffisante. Tous ces éléments soulignent encore une fois des situations plutôt contrastées parmi les sondés.
Pour les prochains mois, les attentes face à l’incertitude actuelle se traduisent par des anticipations souvent neutres. Toutefois, pour la production, les répondants sont quatre fois plus nombreux à prévoir une baisse plutôt qu’une hausse. Un recalibrage semble donc à prévoir.
