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PIB Vaudois

Le PIB est un indicateur essentiel pour évaluer la force et le dynamisme d’une économie. Grâce à lui, les responsables de l’économie privée et les décideurs politiques peuvent mieux préparer leurs décisions et piloter leurs projets.

Le PIB vaudois est publié depuis 2009. Pour garantir un calcul rigoureux et transparent, la BCV, l’Etat de Vaud, représenté par le Service de la promotion de l’économie et de l’innovation et Statistique Vaud, ainsi que la CVCI, ont mandaté l’Institut CREA de macroéconomie appliquée de la Faculté des HEC de l’Université de Lausanne. La méthodologie du CREA intègre notamment les estimations des PIB cantonaux publiées par l’Office fédéral de la statistique et, depuis l’automne 2014, le nouveau système de comptabilité nationale, SEC 2010. Ce passage à SEC 2010 a eu pour résultat une augmentation des valeurs du PIB (par exemple une hausse du PIB nominal vaudois en 2013 de quelque 3 milliards de francs, à 53,2 milliards) et de légers ajustements dans les taux de variation annuelle en termes réels.

Depuis 2011, cet indicateur est publié quatre fois par an. En automne 2012 a eu lieu un basculement de la nomenclature des activités NOGA 2002 vers NOGA 2008, suite au même basculement opéré pour la comptabilité nationale, publiée par l’Office fédéral de la statistique et le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO). Ce changement a notamment pour conséquence que certains regroupements ont été modifiés.

Prévisions

6 juillet 2022

PIB vaudois: croissance robuste dans un environnement difficile

L’économie vaudoise devrait poursuivre sa reprise cette année et l’an prochain malgré les perturbations que connaît la conjoncture mondiale. Les dernières prévisions tablent sur une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 2,8% en 2022. Bien qu’en repli par rapport aux 3,6% attendus au début de l’année, la croissance devrait ainsi rester robuste. En 2023, le PIB devrait progresser de 2,5% dans le canton, selon les dernières valeurs du CREA, publiées par la BCV, l’État de Vaud et la CVCI. Dans un environnement déjà marqué par le retour de l’inflation et la guerre en Ukraine, l’incertitude a encore augmenté avec le resserrement de la politique monétaire de plusieurs banques centrales, notamment la BNS et la Fed aux États-Unis.

Plusieurs banques centrales s’inquiètent de l’accélération de l’inflation. En mai, celle-ci a atteint 9,6% en rythme annuel dans les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). La Réserve fédérale américaine (Fed) a relevé cette année en trois étapes son taux directeur de 1,5 point de pourcentage, à 1,50%‑1,75%. Quant à la Banque nationale suisse (BNS), elle a relevé en juin son taux directeur de 0,5 point de pourcentage, à -0,25%. D’autres hausses sont attendues, à commencer par la Banque centrale européenne qui devrait relever son taux directeur en juillet. Ce faisant, le risque de récession dans les économies industrialisées augmente.

Le scénario économique actuel est cependant toujours celui d’une poursuite de la reprise à un rythme freiné par les perturbations dans les chaînes logistiques, par le risque de pénuries et par la hausse des prix, notamment ceux de l’énergie. La pandémie de COVID-19 reste aussi présente: alors que la situation se détend en Chine, une recrudescence des contaminations en Europe fait craindre une nouvelle vague. Les prévisions de croissance mondiale pour 2022 ont été fortement revues à la baisse. Entre décembre 2021 et juin 2022, l’OCDE a abaissé de 1,5 point de pourcentage sa prévision de croissance mondiale pour 2022, de 4,5% à 3,0%.

L’économie helvétique se montre robuste. Les dernières prévisions du Secrétariat d’État à l’économie (SECO) pour la Suisse portent sur une hausse du PIB de 2,6% en 2022, soit 0,4 point de pourcentage de moins que les prévisions de l’hiver dernier. Pour 2023, les prévisions sont en léger repli, à 1,9%. Le degré d’incertitude est très élevé. Au-delà de la pandémie de COVID-19, de l’inflation, et du resserrement des politiques monétaires, l’endettement de certains pays, l’évolution de la guerre en Ukraine et les tensions géopolitiques restent source d’incertitudes. En ce qui concerne la Suisse, d’autres facteurs de risque résident dans la possibilité d’une poursuite de l’appréciation du franc, l’incertitude liée à l’évolution des relations avec l’Union européenne (UE), la mise en œuvre d’un impôt minimum mondial pour les entreprises ou des difficultés en termes d’approvisionnement énergétique.

Au niveau des branches, après un rebond largement partagé en 2021, la reprise devrait se poursuivre pour la majorité d’entre elles. La chimie-pharma ainsi que les activités immobilières et les services aux entreprises devraient afficher une forte croissance (plus de 2%) cette année et l’an prochain. L’hôtellerie-restauration est dans la même situation, ce qui reflète un rattrapage, malgré des obstacles toujours présents, après un effondrement de l’activité en 2020. Dans les transports et les communications, une activité en forte croissance en 2022 pourrait laisser la place à une croissance modérée (de 0,5% à 2%) en 2023.

À l’inverse, dans le commerce, une stagnation de l’activité (évolution entre -0,5% et 0,5%) est attendue cette année, suivie d’une forte progression de l’activité l’an prochain. Les services publics et parapublics pourraient croître de manière modérée en 2022 comme en 2023. Dans l’industrie des machines et l’horlogerie, après une forte croissance cette année, un repli modéré de l’activité (entre -2% et -0,5%) est possible l’an prochain. Quant aux services financiers et à la construction, ils pourraient voir leur activité respectivement stagner et reculer de manière modérée en 2022, puis connaître une croissance modérée en 2023.

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